En l’espace de trois jours, l’exécutif a remis sur l’ouvrage la réforme de l’assurance-chômage et a lancé les prêts participatifs. Partie prenante de l’élaboration de ces dispositifs, la CPME a défendu les intérêts des PME.
Sous la houlette de la ministre du Travail Elisabeth Borne, les partenaires sociaux ont repris le cycle des négociations qui vise à remettre en route la réforme de l’assurance-chômage mise entre parenthèse il y a un an, crise du Covid oblige.
Sa mise en œuvre sera effective lorsque la crise se sera estompée, probablement à l’été prochain. Dégressivité des allocations, bonus-malus des contrats courts : si la CPME est favorable à cette réforme qui vise à rationaliser notre système assurantiel, le plus généreux d’Europe, elle est farouchement opposée à mise en place du bonus-malus des contrats courts qui viendrait inutilement entraver la reprise tant attendue des TPE/PME.
http://https://youtu.be/ZNh08cLb4k8
Deuxième dispositif qui va impacter les PME : les prêts participatifs. François Asselin a participé à une réunion dédiée au ministère de l’Economie ce matin.
Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, a annoncé le lancement des prêts participatifs, à hauteur de 20 milliards d’euros, accessibles à partir de début avril et jusqu’au 30 juin 2022.
Distribués par les établissements bancaires, ces prêts, d’une période de 8 ans avec un différé d’amortissement possible de 4 ans, sont destinés à financer les investissements.
La CPME a travaillé avec Bercy pour faire en sorte qu’ils puissent concerner une grande partie des entreprises. Ce qu’il faut retenir :
La CPME restera vigilante sur la fluidité de sa distribution par les banques et en particulier sur la reconnaissance du caractère subordonné de ces prêts et de leur qualité de quasi-fonds propres. Pour la Confédération, si l’on veut que ce produit atteigne pleinement ses objectifs, il doit servir d’effet de levier : 1 euro de prêt participatif devrait favoriser l’obtention d’au moins 1 euro de prêt bancaire classique.